Abstract | Since the political reforms initiated by Deng Xiaoping in late 1978, China opened to the world and many international tourists visit this country today. Official statistics, however, overstate the form of international tourism: there is indeed a Chinese domestic tourism which is largely underestimated. It is the product of the new entertainment society which develops in the main cities of the country. The social and spatial practices of these many tourists from within are still unknown, both in terms of their forms as their foundations; especially in places frequented by both tourist populations, but most for sites visited only by Chinese. This thesis proposes a pioneering work on the issue of dissimilarity tourism practices observed between domestic tourists and Western tourists, as well as its geographical effects: as a site is oriented to the benefit of one or the other of these populations, the development will not be the same, what interests first as the geography of China in general, the geographical approach of tourism in particular. From the national first, then from two provinces in south-west, this work began an inventory of the Chinese domestic tourism. It then analyzes the practice space in front of Chinese natural and urban spaces, in particular by different generations of tourists. It finally shows that the Chinese domestic tourism is a tool for development in the Southwest, an instrument that was used by the state to produce urban places with still unknown spatial dynamics.
Résumé
Depuis la politique de réformes lancée par Deng Xiaoping à la fin 1978, la Chine s'est ouverte sur le monde et de nombreux touristes internationaux visitent aujourd'hui ce pays. Les statistiques officielles surestiment cependant la forme internationale du tourisme : il existe en effet un tourisme intérieur chinois qui est largement sous-estimé. Il est le produit de la nouvelle société de loisirs qui se développe dans les principales métropoles du pays. Les pratiques sociales et spatiales de ces nombreux touristes de l'intérieur sont encore méconnues, autant sur le plan de leurs formes que de leurs fondements ; en particulier dans les lieux fréquentés par les deux populations touristiques, mais encore plus dans les sites uniquement fréquentés par les Chinois. Cette thèse propose donc un travail pionnier sur cette question de la dissemblance des pratiques touristiques observées entre touristes intérieurs et touristes occidentaux, ainsi que sur les effets géographiques de cette dernière : selon qu'un site est orienté au profit de l'une ou l'autre de ces populations, les aménagements ne seront pas les mêmes, ce qui intéresse au premier titre la géographie de la Chine en général, l'approche géographique du tourisme en particulier. A partir de l'échelle nationale tout d'abord, puis à partir de deux provinces du sud-ouest du pays, ce travail entame un état des lieux du tourisme intérieur chinois. Il analyse ensuite les pratiques spatiales chinoises en face d'espaces naturels et urbains, notamment selon les différentes générations de touristes. Il démontre enfin que le tourisme intérieur chinois est un outil de développement dans le Sud-Ouest, un instrument qui a été utilisé par l'Etat pour produire des lieux urbains aux dynamiques spatiales méconnues. |